5 conseils pour sortir du syndrome de l’imposteur

Laurent Bouguennec – 15 décembre 2023

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Lecture de 4 min

Ça fait un mois que vous avez débuté votre premier poste de manageur.

Tout se passe bien.

Les journées sont fluides et la production se déroule sans encombre.

 

Étrangement, vous n’avez pas encore planifié de réunion d’équipe, ni de 1to1 …

Vous n’avez pris que peu d’action de management.

 

Soit, vous n’avez pas encore intégré votre nouvelle fonction :

  • Vous pensez que c’est inutile ou que ça roule comme ça, pourquoi faire autrement.
  • Vous ne savez pas ce qui est attendu de cette fonction.

Là, je vous invite à prendre un temps de réflexion sur le pourquoi vous avez accepté le job et à commencer à creuser le sujet.

 

Soit :

  • Vous savez que c’est la base et que les 100 premiers jours sont importants, et pourtant rien ne se passe.
  • Vous pensez que vous ne savez pas faire, que ça va être nul et que ça n’intéressera personne.
  • Vous avez peur de mal faire, de vous tromper.
  • Vous pensez ne pas mériter ce poste.

C’est normal et c’est même sain.

L’effet Dunning Kruger, le terreau du syndrome de l’imposteur

Vous vivez l’autre facette de la pièce de l’effet Dunning Kruger.

À l’inverse de ceux qui sont encore perchés sur le mont stupidité à faire COCO le perroquet et à se pavaner, vous avez courageusement fait le choix de Morpheus.

 

Vous êtes descendu dans la vallée de l’humilité.

Vous êtes consciemment incompétents et c’est bon signe.

Vous savez que vous avez un long chemin à parcourir, qui vous attend.

Vous commencez l’ascension de la pente.

 

Plein de bonne volonté, vous commencez à lire de nombreux livres et articles parlant de tout type de sujets liés au management.

Vous avancez à votre rythme et gagnez en expertise un peu plus chaque jour.

Pourtant, à chaque étape d’apprentissage, une petite voix intérieure vous murmure « il faut que tu étudies encore ce sujet avant de te lancer ».

La mise en pratique est sans cesse repoussée sous prétexte d’être conditionnée à des connaissances à acquérir.

 

Sans le savoir, vous avez mis les deux pieds dans les sables mouvants que cache l’ascension de la pente.

Une zone où, si nous n’y prenons pas garde, c’est l’enlisement assuré.

Un danger qui peut être fatal.

 

Prenons un autre domaine pour faire un parallèle : celui de l’écriture.

En décidant fin 2022 de me lancer dans l’écriture, j’étais au fin fond de la vallée de l’humilité.

Je me suis formé sur le sujet.

J’ai commencé à écrire.

J’avais les miquettes.

Il m’a fallu presque six mois pour oser publier mon premier article.

 

Bienvenue dans le syndrome de l’imposteur.

5 conseils pour sortie du syndrome de l’imposteur

Ce piège, nous pouvons tous tomber dedans mais surtout nous pouvons tous nous en sortir.

Voici cinq pistes complémentaires que je vous propose :

1. C’est une bonne nouvelle

Si nous estimons être des imposteurs, c’est estimer que les autres ne le sont pas.

C’est croire que nous sommes à part, spéciaux.

Mais nous sommes comme tout le monde.

Comme tout le monde, nous mangeons, respirons de l’air, faisons caca et nous sommes tous des imposteurs :

  • Des Maîtres Imposteurs qui par manque d’humilité, d’éthique de connaissance de soi… restent perchés sur le mont stupidité.
  • Ou des Imposteurs Honnêtes affectés par ce syndrome et qui possèdent les qualités manquantes aux premiers.

Personne ne possède la connaissance universelle, personne n’est omniscient et omnipotent.

 

Un manageur qui sort de formation et se sent légitime m’inquiète bien plus que celui qui ressent le syndrome de l’imposteur.

Être touché par ce syndrome est une force qui nous invite à aller plus loin, pas une faiblesse.

2. Sortir du piège de la normalité

Depuis votre enfance, vous accumulez des connaissances, des expériences et des savoirs.

Mais nous nous habituons à leur présence, ils font partie du paysage.

Plus exactement, ils font partie de notre paysage, de notre normalité.

Ce que vous trouvez normal chez vous peut être exceptionnel pour l’autre.

Dit autrement, vous êtes aveugle ou sous-estimez vos compétences et votre valeur.

Si vous avez été nommé à ce poste, c’est que des personnes misent sur vous.

 

Vos plus grands amis pour mettre à jour vos compétences seront :

  • L’ouverture aux autres et la sollicitation de feedback.
  • L’introspection pour une meilleure connaissance de soi et en particulier de vos forces et singularités.
  • L’acceptation de vos réussites et des compliments reçus

3. Sortir du piège de la comparaison

Quand on se compare à nos modèles, on peut se trouver nul.

C’est normal.

 

Qu’est-ce qui fait la différence entre vous et les manageurs que vous prenez comme modèles ?

C’est pas qu’ils soient meilleurs.

C’est juste qu’ils ont commencé plus tôt.

Ils ont pris le train précédent et ils ont bossé.

 

Le simple fait d’être dans une démarche de progression et d’être dans cette énergie de tout mettre en place pour bien faire votre job de manageur, vous fera monter dans le train.

Bosser le sujet vous fera y rester.

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4. Passer de la connaissance au savoir

L’étape intermédiaire : L’expérience.

Faire, se planter, refaire, réussir, refaire, se replanter, réussir….

Les échecs et les réussites vous nourrissent.

 

C’est comme si la théorie vous indiquait la cible.

Avec l’expérience, vous réduirez le champ des résultats possibles et vous permettra d’arriver de plus en plus au centre.

expérience

5. Sortir de l’excuse “j’ai pas confiance en moi, je manque d’estime de moi”

Une belle excuse rassurante que nous nous racontons.

Que je me suis raconté.

C’est de la flûte.

La vérité est que notre ego a peur d’être blessé.

Peur, peur de passer pour un con, peur de l’échec, peur de la souffrance générée par l’expérience…

Rester enlisé fait moins souffrir que d’anticiper la douleur.

 

Faites monter la souffrance de ne pas faire.

Imaginez ce que sera votre équipe si vous ne passez pas à l’action réellement.

Imaginez que vous tourniez indéfiniment en boucle sur du « j’y vais, j’y pas, c’est la bonne direction…ou pas ».

Comment est le futur pour l’entreprise avec cette dynamique, le futur des membres de votre équipe et votre futur ?

Ça piquera, mais ça vous mettra en mouvement.

" On devient pas chef parce qu’on le mérite andouille ! On devient chef par un concours de circonstances, on le mérite après ! Moi, il m’a p’têt fallu dix ans pour mériter mon grade, si pas vingt. Tous les jours, j’ai travaillé pour pas nager dans mon uniforme. Y a pas trente-six solutions. Arturus ? Hein ? Fais semblant ! Fais semblant d’être Dux. Fais semblant de mériter ton grade. Fais semblant d’être un grand chef de guerre. Si tu fais bien semblant, un jour tu verras, t’auras plus besoin !. "

Le temps de mettre ces cinq pistes en œuvre, cette citation sera votre meilleur atout.

Dit autrement : “Fake it until you make it”

 

Comprendre le syndrome de l’imposteur m’a permis de transformer le piège des sables mouvants en une protection, un compagnon de route dans l’ascension de ma pente.

Un garde-fou qui m’oblige à redoubler d’efforts pour continuer à faire grandir mon savoir.

 

Découvrez derrière cette peur légitime votre vrai potentiel.

Et en attendant, incarnez le rôle que vous allez devenir.

 

Et si c’est trop compliqué seul, contactez-moi

 

Gardez l’esprit critique et bon weekend 😊

Laurent

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