Pour être assertif, faut-il encore savoir si nous sommes disponibles.
Côté disponibilité temporelle, un rapide coup d’œil à son agenda et sa charge de travail est suffisant.
Côté disponibilité émotionnelle, c’est moins évident. Cela nécessite de bien se connaître.
Nous ne sommes pas tous égaux dans notre façon de vivre les émotions.
Nous avons chacun un niveau de base de joie, de bonheur ressenti.
Quand vous vivez une émotion agréable ou désagréable, le niveau de bonheur ressenti fluctu pour finir par revenir à cette ligne de base.
Gagnant du LOTO ou accident de la vie, après l’euphorie ou la détresse des premiers mois, un retour à la normal s’opère.
Vous connaissez des personnes qui vivent à fond leurs émotions ou qui au contraire semblent être des rocs impassibles ?
Ce sont les 2 extrémités de l’amplitude des émotions.
Et pour chaque émotion de base (joie, colère, tristesse, peur, dégout et surprise), nous avons une amplitude qui peut être différente.
- Temps de retour à la ligne de base
Revenir à sa ligne de base après une émotion demande du temps.
Et cette durée varie en fonction de chacun.
Pour certains cela sera très rapide, pour d’autre beaucoup plus long.
Quand mes enfants font des bêtises, cette différence de retour à la normale est impressionnante entre ma femme, pour qui cela ne prend que quelques secondes, et moi qui ait besoin de plusieurs minutes.
Si nous reprenons l’exemple de Zoé :
- Ligne de base : Haute
- Amplitude : Importante
- Temps de retour : Long (minimum 1h)
Riche de ces éléments, Zoé gagnera en clarté et assurance pour demander de différer le feedback de Guillaume.
« Guillaume, je viens de recevoir une mauvaise nouvelle personnelle. J’ai besoin de 2 h pour digérer et être disponible à ton feedback. Tu es libre en fin de journée ? »
Connaitre son fonctionnement sur ces trois points permet d’être plus au clair quant à notre disponibilité de recevoir ou non un feedback.