Soyons clairs, le combat a mal débuté pour moi.
Mon adversaire a enchainé les directs au visage : « notes en dictées inférieures à 5/20 ».
Sonné, j’ai essuyé ses rafales de coups jusqu’en 5ème au collège.
En arrivant en 4ème, j’ai reculé et commencé à tourner autour de lui, le temps de reprendre mon souffle et d’ajuster ma stratégie.
Si je perds côté dictée, peut-être que je peux tenter l’analyse de texte.
Je repars à l’assaut.
Une deux, Double jab – Direct arrière…rien ne passe.
Toutes mes tentatives d’échanges lors des analyses de textes se heurtent à une défense de fer : l’interprétation du prof de français EST la vérité.
Contre-attaque !
Le coup a touché mon arcade sourcilière gauche. Le sang commence à couler et à gêner ma vision.
Un genou à terre, dans ma tête une petite voix commence à murmurer « Je suis nul en français ».
J’ai passé le reste du round à m’épuiser dans des assauts sans succès jusqu’au moment où la cloche a retenti.
Assis sur ma chaise, Joe me parle, mais je n’entends pas.