Le temps, c’est de l’argent : une croyance toxique
Laurent Bouguennec – 3 novembre 2023
Lecture de 3 min
" Le temps, c’est de l’argent. "
Ce jour-là, son paratonnerre n’était pas encore au point à pépère.
Il a été coupé dans sa réflexion.
« Le temps, c’est de l’argent », un slogan de propagande qui vient alimenter le côté obscur de l’idéologie capitaliste.
Cette phrase invite à voir le temps comme une ressource à mobiliser au maximum pour générer toujours plus d’argent.
L’exploitation outrancière des ressources de la planète est ce qui conduit l’humanité à sa perte.
Aborder un monde fini avec le dogme du « toujours plus » est une absurdité.
La grande majorité des économistes et dirigeant de ce monde fantasment que les ressources sont disponibles facilement et inépuisables.
Ils ont une foi en la science pour nous dégotter une solution miracle si une d’entre elles venait à manquer.
Une croyance qui pourrait nous être fatale.
Comme le pétrole, les métaux et l’eau potable, le temps est lui aussi limité.
24h par jour, ni plus ni moins.
Un cycle infernal
Si vous êtes du côté de ceux qui possèdent le capital et donc touchent le pactole à la sortie de la chaîne de production, vous avez tout intérêt à maintenir le statuquo.
Mais si vous êtes de l’autre côté, celui du travailleur qui au mieux récoltera des miettes, est-ce un bon calcul ?
Dans le tumulte du quotidien et son cortège de tâches à réaliser, nous nous faisons embarquer si nous manquons de vigilance.
Nous travaillons plus (en temps ou en intensité) pour faire face.
Sans nous en rendre compte, nous prenons une pente glissante.
Nous commençons à dépenser notre argent pour compenser le temps perdu :
Pas de temps pour les tâches ménagères ? Aide-ménagère, Deliveroo…
Pas de temps pour sa famille ? Périscolaire matin et soir, une sortie chère par mois plutôt que des souvenirs au quotidien…
Une vie routinière et insipide ? Un abonnement Netflix, le dernier smartphone high tech…
Stress et fatigue permanents ? Carte de fidélité chez un masseur, au bar ou chez un dealer…
Dans la guerre de l’attention qui est menée, nous sommes les cibles vulnérables prêtes à basculer.
Nous nous enfermons dans une spirale d’excès/compensation pouvant mener à notre autodestruction et celle des membres de notre équipe que nous embarquons de facto.
Famille brisée, hygiène de vie déplorable, addictions en tout genre…
Faites vos jeux, rien ne va plus !
Les 3 clefs pour s’en sortir
Pour briser cette spirale infernale du « toujours plus », et éviter les conséquences funestes, il est nécessaire de ne plus se faire embarquer par le tumulte quotidien.
Pour cela, je vous propose de suivre ces 3 étapes :
1. Changer de paradigme
Le temps qui s’écoule n’est pas une route sur laquelle nous nous promenons comme bon nous semble.
Nous avançons toujours, seconde après seconde sans retour arrière possible.
Nous avançons jusqu’au moment où tout s’arrêtera.
Autant s’assurer de vivre ce temps comme bon nous semble dans le cadre de vos responsabilités familiales et contractuelles.
2. Questionner les besoins réels
Les vôtres, mais aussi ceux de votre équipe, de vos clients internes/externes et de l’entreprise pour laquelle vous travaillez.
Une fois ces besoins mis en lumière, vous pouvez en conscience :
Faire le choix de répondre à certaines demandes ou non.
Trier les urgences qui nécessitent une mobilisation ou qui peuvent attendre le lendemain.
Supprimer des tâches inutiles ou réduire la voilure.
Améliorer les process et outils clefs.
Déléguer certaines tâches.
Identifier et créer des tâches manquantes.
Mieux répartir les forces.
Vous avez ainsi la possibilité d’être plus respectueux de votre temps et de celui des hommes et des femmes sous votre responsabilité.
Si bosser 70h par semaine vous satisfait, continuez.
Continuez intelligemment en vous assurant que vos stratégies de compensation ne soient pas nocives.
Au besoin, changer de stratégie.
Sinon, revenez à rythme normal, prêtez attention aux habitudes compensatoires mise en place historiquement.
Challenger les, vous aurez des gains financiers et de qualités de vie à la clef.
4. Profiter du quotidien et en faire profiter les autres
OK, j’avais dit trois, mais celui-là est trop important.
Même si le mot “travail” trouve ses origines dans celui d’un instrument de torture (tripalium) et porte un rapport à la souffrance, vous pouvez alléger cela.
Une entreprise n’a pas vocation à rendre ses salariés heureux. Mais elle a le devoir de ne pas les rendre malheureux.
Libre à vous d’amener de l’humour, de la légèreté, du fun dans votre quotidien professionnel et d’en faire profiter les autres.
" Les linceuls n’ont pas de poche. "
Nous ne gardons pas en souvenir le montant de l’héritage, mais les moments passés avec la personne.
Nous ne gardons pas en souvenir combien d’argent telle personne a fait gagner à l’entreprise, mais les émotions que celle-ci nous a fait vivre.
Au seuil de notre vie, nous nous remémorons nos expériences passées et non le volume d’argent accumulé.
Car le temps, c’est de la vie.
Si cet article peut intéresser une de vos connaissances, transmettez-lui.
Gardez l’esprit critique et bon weekend,
Laurent
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Ce jour-là, son paratonnerre n’était pas encore au point à pépère.
Il a été coupé dans sa réflexion.
« Le temps, c’est de l’argent », un slogan de propagande qui vient alimenter le côté obscur de l’idéologie capitaliste.
Cette phrase invite à voir le temps comme une ressource à mobiliser au maximum pour générer toujours plus d’argent.
L’exploitation outrancière des ressources de la planète est ce qui conduit l’humanité à sa perte.
Aborder un monde fini avec le dogme du « toujours plus » est une absurdité.
La grande majorité des économistes et dirigeant de ce monde fantasment que les ressources sont disponibles facilement et inépuisables.
Ils ont une foi en la science pour nous dégotter une solution miracle si une d’entre elles venait à manquer.
Une croyance qui pourrait nous être fatale.
Comme le pétrole, les métaux et l’eau potable, le temps est lui aussi limité.
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Mais si vous êtes de l’autre côté, celui du travailleur qui au mieux récoltera des miettes, est-ce un bon calcul ?
Dans le tumulte du quotidien et son cortège de tâches à réaliser, nous nous faisons embarquer si nous manquons de vigilance.
Nous travaillons plus (en temps ou en intensité) pour faire face.
Sans nous en rendre compte, nous prenons une pente glissante.
Nous commençons à dépenser notre argent pour compenser le temps perdu :
Pas de temps pour les tâches ménagères ? Aide-ménagère, Deliveroo…
Pas de temps pour sa famille ? Périscolaire matin et soir, une sortie chère par mois plutôt que des souvenirs au quotidien…
Une vie routinière et insipide ? Un abonnement Netflix, le dernier smartphone high tech…
Stress et fatigue permanents ? Carte de fidélité chez un masseur, au bar ou chez un dealer…
Dans la guerre de l’attention qui est menée, nous sommes les cibles vulnérables prêtes à basculer.
Nous nous enfermons dans une spirale d’excès/compensation pouvant mener à notre autodestruction et celle des membres de notre équipe que nous embarquons de facto.
Famille brisée, hygiène de vie déplorable, addictions en tout genre…
Faites vos jeux, rien ne va plus ![/vc_column_text][vc_column_text css=”” fnt_size=”28″]
Les 3 clefs pour s’en sortir
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Pour cela, je vous propose de suivre ces 3 étapes :[/vc_column_text][vc_column_text css=”” fnt_size=”22″]
1. Changer de paradigme
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Nous avançons toujours, seconde après seconde sans retour arrière possible.
Nous avançons jusqu’au moment où tout s’arrêtera.
Autant s’assurer de vivre ce temps comme bon nous semble dans le cadre de vos responsabilités familiales et contractuelles.[/vc_column_text][vc_column_text css=”” fnt_size=”22″]
2. Questionner les besoins réels
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Une fois ces besoins mis en lumière, vous pouvez en conscience :
Faire le choix de répondre à certaines demandes ou non.
Trier les urgences qui nécessitent une mobilisation ou qui peuvent attendre le lendemain.
Supprimer des tâches inutiles ou réduire la voilure.
Améliorer les process et outils clefs.
Déléguer certaines tâches.
Identifier et créer des tâches manquantes.
Mieux répartir les forces.
Vous avez ainsi la possibilité d’être plus respectueux de votre temps et de celui des hommes et des femmes sous votre responsabilité.[/vc_column_text][vc_column_text css=”” fnt_size=”22″]
3. Couper court à nos habitudes néfastes
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Continuer intelligemment en vous assurant que vos stratégies de compensation ne soient pas nocives.
Au besoin, changer de stratégie.
Sinon, revenez à rythme normal, prêtez attention aux habitudes compensatoires mise en place historiquement.
Challenger les, vous aurez des gains financiers et de qualités de vie à la clef.[/vc_column_text][vc_column_text css=”” fnt_size=”22″]
4. Profiter du quotidien et en faire profiter les autres
[/vc_column_text][vc_column_text fnt_family=”Source Sans Pro” fnt_size=”18″]OK, j’avais dit trois, mais celui-là est trop important.
Même si le mot “travail” trouve ses origines dans celui d’un instrument de torture (tripalium) et porte un rapport à la souffrance, vous pouvez alléger cela.
Une entreprise n’a pas vocation à rendre ses salariés heureux. Mais elle a le devoir de ne pas les rendre malheureux.
Libre à vous d’amener de l’humour, de la légèreté, du fun dans votre quotidien professionnel et d’en faire profiter les autres.
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« Les linceuls n’ont pas de poche ». Ma Tante Bonnet
Nous ne gardons pas en souvenir le montant de l’héritage, mais les moments passés avec la personne.
Nous ne gardons pas en souvenir combien d’argent telle personne a fait gagner à l’entreprise, mais les émotions que celle-ci nous a fait vivre.
Au seuil de notre vie, nous nous remémorons nos expériences passées et non le volume d’argent accumulé.
Car le temps, c’est de la vie.
Si cet article peut intéresser une de vos connaissances, transmettez-lui.
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